Cela faisait quelques jours que j'avais retrouvé ma petite soeur, c'était étrange et tellement beau, bon d'accord ça n'avait pas été des retrouvailles faciles mais au moins c'était fait, je l'avais retrouvé, elle savait tout ce qu'il s'était passé dans ma vie, pourquoi ma fuite, pourquoi ma descente en enfer d'où j'ai encore du mal à sortir mais bon c'était ma vie et je ne pense pas que ça allait changer, je ne laissais plus personnes entrer dans ma vie, du moins je ne laissais plus les sentiments dans ma vie et tout ça à cause d'une femme mais bon j'aime pas parler d'elle, du moins je n'aime plus parler d'elle et très peu de personnes connaissent mon histoire du moins cette partie là. J'avais rendez-vous avec un fournisseur au club afin de passer une grosse commande pour une soirée spéciale qui devait avoir lieu un mois après, je marchais dans la rue lentement regardant tout autour de moi, j'avais eu envie de marcher, de prendre mon temps, j'en avais un peu donc c'était parfait. Quand je vins à arriver au club, l'homme était déjà là, je vins à m'excuser du retard et lui fis signe d'aller directement au bureau alors que le barman me donnait un papier qu'on lui avait remis avant que je rentre. Je vins à le déposer sur le bureau me disant que je regarderai ça tout à l'heure. La conversation avec le fournisseur dura environ 20 min et il partit avec une grosse commande de ma part, je vins à me servir un verre avant de ranger mon bureau quand soudain je vins à jurer, j'avais un peu oublier le mot que je vins à prendre et je vins à le lire, rapidement mon regard vint à changer de tout au tout.

Sur le coup, je vins à me demander qui cela pouvait être surtout qu'il n'était pas signé mais l'écriture me disait quelque chose et puis cette façon d'écrire me rappeler Eddy, c'est étrange mais c'est la première personne qui me vint à l'esprit surtout que je savais qu'elle me recherchait et que je la fuyais depuis pas mal de temps maintenant, je n'avais pas eu envie d'aller la voir et c'était toujours le cas mais bon c'est vrai que je n'allais pas la fuir éternellement, enfin pour le moment, je voulais quand même savoir si c'était elle afin de me mettre en condition afin de la voir (enfin si je peux dire ça comme ça) car je savais que je pouvais être dur dans mes propos avec elle. Je descendis rapidement afin d'aller voir le barman afin de me décrire la jeune femme qui lui avait laissé ce mot et il vint légèrement à me faire une description que ne me disait pas vraiment si c'était elle. Voilà que je n'avais pas trop le choix et puis j'étais curieux de savoir qui s'était mais surtout ce qu'on me voulait, je vins à saisir ma veste et je vins à prévenir que je revenais plus tard. Le jardin n'était pas vraiment loin donc je pouvais y aller à pied et puis ça me permettrais de penser à ce qui m'attendait.

Je vins à arriver en peu de temps au jardin mais étrangement j'avais ce pressentiment que rien n'allait être simple, qu'en un instant tout pouvait changer, plus j'avançais plus je ralentissais mettant mes mains dans les poches de mon jean tout en regardant le sol, je ne savais pas trop où aller mais bon en suivant les chemins je viendrais à trouver cette personne qui m'avait envoyé ce mot qui en disait long. La vie est parfois faite de haut et de bas mais surtout de surprises parfois bonnes et parfois non et là j'allais vite savoir qu'elle n'était pas bonne, je regardais autour de moi avant de poser mon regard sur une jeune femme assise sur un banc, en un instant j'avais l'impression que mon monde s'écroulait sous mes pieds, c'était bien elle, elle n'avait pas vraiment changé, elle était pareil que dans mes souvenirs bien que j'avais tout enfouis sauf ma colère envers elle. Je restais un moment à la regarder avant de m'avancer lentement vers elle bien que je voulais savoir ce qu'elle voulait, j'avais ma raison qui me disait de la fuir une nouvelle fois mais trop tard, elle avait surement du me voir et je ne pouvais pas machine arrière et puis si j'avais vraiment voulu fuir, je l'aurais fait avant.

Je continuais de la regarder tout en avançant d'un pas assurés du moins je l'espérais, j'avais beaucoup de questions en tête mais surtout certains souvenirs remontaient, comme le jour où elle vint à me dire qu'elle m'aimait, qu'elle nous voyait ensemble toute la vie, mais peu de temps après elle était partis comme ça sans me laisser un mot, rien du tout, je n'avais pas compris pour moi elle était comme sa mère, une nana qui se joue des mecs, enfin c'était comme ça. Je vins à me retrouver devant elle, je restais un moment à la regarder sans prononcer le moindre mot, j'arrivais pas, du moins pendant un instant...

Je me doutais bien que c'était toi.... Qu'est-ce que tu me veux ? Me mettre dans ton lit une fois de plus pour me jeter comme une merde... Ça n'arrivera plus tout ça, tu peux retourner dans tes beaux quartiers et profitez....

Eh merde, voilà que je commençais bien à la provoquer mais bon fallait me comprendre, je ne ressentais que de la colère envers elle...

• «Allan, je suis tombée enceinte, on a eu un bébé ensemble, mais je pouvais pas te le dire parce que ma mère voulait te faire tuer, mais tout est arrangé maintenant! » Non. Trop direct. « Hey Allan, ça va? T'as grandit dis donc, alors quoi de neuf? » Non trop...enfin, pas assez...bref, non. De toute façon, vu l'heure il ne viendra pas (pitié, faites qu'il ne vienne pas.) mais au cas où, je veux dire, au cas où les 0,1% de chances restantes marcheraient, je veux quand même trouver quelque chose à dire, histoire de ne pas avoir l'air d'une idiote qui se contenterait de le regarder dans le blanc des yeux. Non pire, d'une idiote qui prendrait ses jambes à son coup dès qu'elle le verra. Je ne suis pas comme ça d'habitude. Je suis beaucoup plus...terre à terre. Mais dans le cas d'Allan, c'est différent. Je ne sais pas, et je n'ai jamais su comment me comporter avec. Et lui, de son côté, il a toujours eu le don de me faire perdre le contrôle de moi-même et de me mettre dans tous mes états. Ça a quand même été le gars qui a réussit à me rendre assez niaise pour que je lui sorte des trucs comme : « Je t'aimerais toute ma vie. » ou encore « Je veux porter tes enfants!! Allez, promet-moi qu'un jour, on ferra une ribambelle d'Allan Junior et de petites Edana ». Ils se marièrent, eurent beaucoup d'enfant, et tout est bien qui finit bien au pays des bisounours. Ouai...On dit que l'amour rend aveugle? Moi il m'a surtout rendue encore plus...à côté de la plaque que je ne l'étais déjà.
  Un petit sourire s'affiche sur mon visage et comme d'habitude, je me met à glousser toute seule comme une idiote.
  
  Mais ce petit moment de détente est de courte durée. Toute à ma rêverie, je n'ai pas entendu les pas furieux qui s'approchaient dans mon dos, et maintenant il est là. Juste là, devant moi. Et j'ai l'impression que si personne ne fait rien, je vais faire une crise d'angoisse, un arrêt cardiaque ou plus sobrement, tomber dans les pommes, mais rien ne tout ça n'arrive. Alors je reste assise là, à le fixer comme si il était mauvais endroit au mauvais moment tandis que les deux dernières années défilent à une vitesse folle dans ma tête. Et plus je réfléchie, plus je me dit qu'en fait, c'est moi qui suis au mauvais endroit au mauvais moment. Je ne bouge pas, je ne suis même pas sur de continuer à respirer: je suis complètement tétanisée. J'ai l'impression que le temps c'est soudainement arrêté et en vérité, je suis incapable de dire depuis combien de temps il est là. Plus tard, quand je me repasserais la scène dans ma tête, je comprendrais qu'à peine quelques secondes se sont écoulées depuis son arrivée, mais pour le moment, je suis trop sonnée pour me rendre compte de quoi que ce soit.
  
  J'essaye de me remettre les idées en place et de dénouer ma langue, parce que je ne peux pas rester là comme ça, sans rien faire. J'ouvre la bouche, mais aucun son n'a le temps d'en sortir: Il parle le premier et à partir de ce moment, tout s'enchaine.
  Je...
  Tentative de placement de mot: perdu. Il parle vite, sa voix est glaciale et son regard est dur. Je savais que ça n'allait pas être une mince affaire et je pensais être préparée mentalement pour ça. Je me disais que je pourrais tout encaisser parce que jusqu'à présent, je m'étais toujours dit que je l'aimais d'un amour inconditionnel. Mais là maintenant, tout de suite, je me rend compte...
  Et profiter de quoi ??
  Je me rend compte qu'il y a quelque chose qui cloche! Je le regarde désormais droit dans les yeux, non sans un air de défis.
  Parce que après tout ce temps...après tout ce que nous avons partagé ensemble, c'est ce que tu penses de moi? Que j'avais juste envie de tirer mon coup avec le premier gars qui passait?
  Un petit rire franchit alors mes lèvres. Encore une fois, je ris de ma propre situation. Mais cette fois-ci, ce rire n'a rien d'habituel. Il est teinté de colère et de ressentiments. Bon sang, je ne sais même plus lequel de nous deux je méprise le plus.
  
  Je détourne alors le regard pour fixer un point mort dans l'espace, tandis que je me mord furieusement la lèvre inférieur. A ce moment précis, je sais que je l'aime. C'est indéniable. Mais je comprend enfin que je suis également énervée contre lui. Je sais que ce n'est pas sa faute... que c'est plutôt moi la fautive de l'histoire. Et ça, ça me tue! vraiment!
  Parce qu'au final, c'est moi qui suis restée cloitrée pendant plus de neuf mois dans ce vieux manoir perdu en pleine campagne française. C'est moi qui ai du vivre avec cette putain de solitude pour seule compagne. Et bien sur, pendant tout ce temps, j'osais espérer qu'un jour, il débarquerait comme par magie, qu'il me dirait qu'il avait réglé le compte de ma mère et qu'on pourrait désormais vivre notre vie comme on l'entendait. Bien sur, ce jour n'est jamais arrivé, et je ne pouvais m'en prendre qu'à moi même.
  Et aujourd'hui, c'est encore moi qui élève seule NOTRE enfant avec cet angoisse constante de ne pas être à la hauteur, d'être une mauvaise mère. Et pendant ce temps, monsieur,lui inaugurait une boite de nuit à Rio de Janeiro. RIO DE JANEIRO QUOI !!
  Alors oui, je suis énervée contre lui parce qu'au final, moi je dois vivre avec tout ça sur le dos et je ne peux m'empêcher de penser qu'il y a une certaine injustice.
  Si t'avais juste été un mec de passage dans mon lit, je ne pense pas que je me serais tapée je ne sais pas combien de kilomètres juste pour te retrouver! Tu n'as...strictement aucune, aucune idée de ce qui s'est réellementpassé!
  

Voilà que je me retrouvais devant mon passé, un passé que j'avais aimé mais aussi détesté, un passé qui avait fait de moi quelqu'un de différent, je ne savais pas trop ce qu'elle me voulait mais je savais que j'allais très vite le savoir et bien sur ma première réaction avait été de la provoquer, je vins à l'écouter la regardant dans les yeux, ses paroles résonnèrent en moi mais j'avais du mal à croire qu'elle pouvait être là pour me rechercher si elle avait tenu à moi comme elle disait, elle ne m'aurait pas quitté comme ça sans rien dire, sans me laisser le moindre mot, je lui en avait voulu et lui en veux encore à un point qu'elle ne pouvait imaginer mais aller savoir pourquoi en ce moment tout était en contradiction en moi, je la trouvais toujours séduisante, elle avait toujours ce petit truc qui faisait d'elle une fille différente mais il a fallu qu'elle prenne cette décision et c'était à elle d'assumer ses actes, les miens je les avait assumer depuis longtemps lorsque j'ai donné mon âme au diable si on peut dire ça comme ça. J'écoutais le reste de ses paroles, elle avait fait tous ses kilomètres pour me retrouver...Mouai...un peu septique mais bon sa m'intriguait quand même pourquoi avait-elle voulu me retrouver que voulait-elle tant de question en moi et aucunes réponses pour le moment bien que je savais que cela viendrait tôt au tard, je restais immobile la regardant dans les yeux alors qu'autour de nous il n'y avait plus personne, à croire que les personnes qui se trouvaient non loin avaient tous vu qu'il valait mieux nous laisser comme ça...

Ah ça c'est sur que je ne sais pas ce qu'il s'est passé dans ta tête pour me quitter comme ça sans rien dire, sans me laisser un mot donc désolé de te dire ça mais oui je le pense, je n'étais qu'un jouet dans tes mains alors que je t'aimais plus que tout, tu étais ma raison de vie...Enfin vu que tu m'as recherché, c'est pour une bonne raison je pense...Alors je t'écoute....

Je laissais mon regard sur elle avant de venir m'installer sur le banc à ses cotés, regardant droit devant moi, je me demandais ce qu'elle voulait, j'essayais d'éviter de la regarder mais impossible par moment, je me surprenais à la regarder avec l'envie de la toucher, de l'embrasser mais parfois avec l'envie de lui hurler dessus mais je savais aussi qu'hurler ne servirai à rien ou du moins à pas grand chose à part à la brusquer chose que je ne voulais pas bien qu'elle était la responsable de mon malheur, la responsable de ma destruction enfin ça elle ne pouvait pas le savoir, que j'avais rechuté dans beaucoup de choses mais au lieu de retourner à faire du charme aux femmes, j'avais pris la fuite une nouvelle fois vous allez dire et vous aurez raison, j'en avais marre de vivre là-bas, il me fallait tout recommencer, il me fallait réapprendre à vivre mais ça bien que j'étais loin du mes démons du passé (enfin pas totalement mais bon...). Je ne croyais pas que cela puisse être possible et puis il avait fallu qu'elle revienne, qu'elle refasse monter des souvenirs enfouies en moi.

J'ai une question Eddy, pourquoi.....Pourquoi m'as-tu quitté comme ça sans rien dire... Es-tu comme ta mère ? Qui ne pensait qu'à s'amuser des hommes sans s'attacher, sans vouloir fonder une vie alors que tu me disais le contraire, que tu voulais beaucoup de chose pour notre couple?M'as-tu seulement aimer Eddy.... Je vais être honnête avec toi, aujourd'hui j'en doute....

C'est vrai que j'en doutais, à cet instant je ne savais plus quoi penser, pourtant j'essayais vivement mais j'avais du mal, je n'arrivais pas à croire à autre chose maintenant j'allais voir ce qu'elle allait me dire. Je vins à baisser la tête simplement pour ne pas la regarder et éviter de penser à elle, c'est dingue comme le fait de la voir pouvait réveiller en moi des émotions, des sensations mais aussi des sentiments que je ne pensais plus trouver en moi, mais en même temps je pouvais ressentir de la colère, presque de la haine c'était étrange de pouvoir ressentir tellement de chose contradictoire. Qu'est-ce que je faisais là comme ça à parler avec Eddy, je venais de comprendre qu'elle avait quand même du y aller vu toutes les fois où je n'ai pas répondu à la moindre de ses « invitations » si je peux dire comme ça. J'avais du mal à m'y faire surtout qu'il y a deux jours c'était Al' qui avait tout bonnement réapparut dans ma vie.....Il fallait maintenant que je comprenne et que j'écoute avant de parler de nouveau...

Tu peux croire ce que tu veux...
Je lui répond du tac au tac, essayant de lui montrer que ses mots ne m'atteignent pas, mais ma voix cassé et faible me trahit moi-même. Je n'ai jamais été douée pour jouer les filles fortes et au même instant je lutte pour ne pas craquer. Il y a deux Eddy qui luttent en moi pour prendre le dessus: celle qui voudrait se mettre à genoux devant lui et le supplier de lui pardonner, et l'autre qui a juste envie de lui cracher à la face que c'est un bel enfoiré. Et comme aucune des deux n'a intérêt à pointer le bout de son nez pour le moment, je reste assise à l'extrémité du bon, regardant dans la direction opposé, essayant de rester au minimum maitresse de moi-même.


Il y avait peut être d'autres solutions. Il y avait surement une autre solution...qui aurait été meilleur. Mais à l'époque, je n'avais pas le temps d'y réfléchir. Tu sais que ma...ma mère...
Je m'interromps un peu. Ce mot me reste toujours en travers de la gorge quand je le prononce, comme si je blasphémais ou quelque chose comme ça. Méritait-elle encore que je l'appelle comme ça après tout ce qui c'était passé? J'en doute fort. Mais si on prend le problème dans un autre sens, je ne suis pas sur que moi même je méritais encore d'être appelée « sa fille » quand elle a découvert ce qui se passait avec Allan. Donc au final, quoi qu'on dise, je reste la grande fautive de cette histoire? Mais je n'ai pas le temps de m'attarder sur cette question.

Tu sais aussi bien que moi comment elle était. On ne pouvait rien lui refuser, on ne pouvait jamais lui dire non et surtout...on ne pouvait pas la quitter comme sans qu'elle l'ai décidé au préalable.
Un petit sourire triste s'affiche alors sur mon visage tandis que je me décide enfin à tourner la tête.
Désolée pour toi, mais si c'était ton type de femme, je ne suis vraiment pas comme elle.
Je lance doucement en essayant de faire de l'humour alors que je sais parfaitement que ni lui, ni moi n'avons le coeur à rire pour le moment. Lui...je ne sais même pas s'il a encore un cœur maintenant. Jamais je ne m'étais dis que mon d épart l'aurait affecté. Je me disais qu'il aurait surement ressentit de la peine...mais pas à ce point. Je n'ai pas besoin de le regarder pour me rendre compte à quel point il semble...détruit. Et à ce moment précis, je comprend enfin que personne ne m'avait jamais aimé comme il m'avait aimé. Je sens alors la colère que j'avais contre lui se retourné...un peu contre moi, mais aussi contre mon nom, mon statut à l'époque, ma famille et pourquoi pas, le reste du monde.
Je t'aimais. C'est ça...la différence entre elle et moi. Je t'aimais, sincèrement. Tu étais la première personne au monde, qui m'acceptait comme j'étais...avec qui je n'avais plus besoin de faire semblant. Je ne sais pas si tu l'as déjà eu cette impression...d'être quelqu'un de meilleur juste parce qu'une seul personne te regarde toi. C'est bête à dire je sais...c'est un peu niais aussi...mais c'est la vérité. Je t'aimais...et j'ai été assez naïve pour croire qu'elle l'accepterait comme ça, sans dire un dernier mot.

Je marque une petite pause me repassant une fois de plus les moments passés ensemble. Un an et demi...Seulement. C'est pourtant pas très long à bien y réfléchir... et j'ai l'impression que mille ans se sont écoulés déjà. Trop d'eau a coulé sous les ponts depuis. Et j'ai soudainement peur, j'ai soudainement très peur que toute cette eau ai au final engloutit les dernières traces de notre histoire.

C'est une longue histoire Allan. Une très longue histoire...
Que je semble déjà lassée, épuisée de raconter, alors que rien n'a encore commencer.

Tu te souviens n'est ce pas? Le jour de notre rendez-vous où je ne suis jamais venu...ce matin là, je t'avais appelé très tôt. Il devait être six heure, sept heure peut être...tu avais encore une voix endormie et tu ne semblais rien comprendre à ce que je racontais...moi de mon côté j'étais quelque part entre...l'euphorie et la panique la plus totale. Je crois que je hurlais plus que je ne parlais...en fait, moi même, je ne sais même plus ce que je racontais...
Il eu alors un petit rire bref de ma part avant que je continue.
J'ai finalement finis par te dire que je te raconterais tout ce soir et que quoi que je fasse...je t'aimais très fort. Tu te souviens dis ?
Je lui demande avant de tourner ma tête vers lui. En fait j'ai l'impression que c'est la première fois depuis qu'il est là que je le vois vraiment. Comme si je m'en rendais enfin compte que ce n'était pas un rêve, qu'il était vraiment là...en chair et en os. Je tend alors instinctivement une main vers lui, j'ai envie de toucher son visage....
Mais mon geste s'arrête à mis par cours et je laisse ma main retomber sur le banc.
Allan, ce jour là...ce jour là j'ai découvert que j'étais enceinte de toi....

Je regardais devant moi n'osant plus la regarder c'était étrange mais c'était ainsi, en ce moment, tout se mélanger, j'étais perdu, je me posais énormément de questions sur ce qui était juste ou pas, sur le fait que je pouvais l'aimer et la détester en même temps, j'essayais de ne plus penser du moins de ne plus penser à elle comme avant...Qu'est-ce que j'aurai aimé avoir une dose ou une bouteille afin de ne pas y penser mais bon c'était ainsi, j'en avais pas et je devais faire avec. J'écoutais ce qu'elle me disait, je ne voulais pas la déranger du moins pour le début, certaines de ses réflexions ne me plaisaient guère mais je serrais les dents sans rien dire, je ne devais pas non plus faire n'importe quoi et faire que tout dérape, bien que je savais que jamais je ne pourrai faire quoi que ce soit envers elle ce qui me mit un peu hors de moi c'est qu'elle vint à me parler de mon type de femme se comparant à sa mère, je ne pouvais pas nier que sa mère était belle où autre mais si vraiment elle était aussi bien jamais je n'aurai quitté tout ça pour elle, jamais je n'aurai fait ce choix d'aimer Eddy, à jamais. Je vins à me redresser pour jeter un coup d'oeil dans sa direction, comment osait-elle dire ça, dire que j'aurai pu préférer sa mère à elle, c'était incompréhensible.

Qu'est-ce que tu racontes encore, tu sais très bien qu'elle n'était pas mon type de femme, sinon je n'aurai pas tout quitté pour toi, tu es...étais mon type de femme, je ne suis pas fier de mon passé mais avoir tout quitté pour toi avait été une chose merveilleuse, même si j'ai du à un moment subir les foudre de ta mère quand elle m'a causé quelques soucis. Oui je crois ce que je veux Eddy, pour le moment rien ne me dit de penser le contraire...

Je vins à laisser mon regard sur elle, venant à la regarder de haut en bas, elle était tellement belle mais je ne sais pas, j'avais l'impression qu'elle avait ce petit truc en plus, je ne saurais l'expliquer mais j'aimais ça, étrange non. Voilà qu'elle avait repris la parole commençant par je t'aimais, ce qui me fis décrocher un léger sourire, aller savoir pourquoi mais c'était le cas rien que le faite qu'elle vienne à le dire me fit comprendre du moins me fis dire qu'elle m'avait toujours aimé du moins pendant le moment où nous étions ensemble, puis quand elle vint à me parler du matin où elle m'avait appelé, je vins à sourire me souvenant parfaitement de ce jour bien que je n'avais pas très bien compris ce qu'elle voulait dire du moins au matin mais quand le soir était arrivé, j'avais compris que plus rien ne serait comme avant, qu'elle était partit comme ça, qu'elle m'avait abandonné comme si je n'étais rien comme si notre histoire n'avait jamais existé du moins c'est je que je croyais. Je regardais devant moi une nouvelle fois, je ne savais pas trop pourquoi mais je ne voulais pas affronter son regard mais c'est là qu'elle vint à me faire une révélation qui me bouleversa au plus haut point, je me répétais sa dernière phrase à plusieurs reprises, me demandant si j'avais bien entendu et c'était le cas, je vins à la regarder venant poser ma main sur la sienne lentement puis je vins à la retirer encore plus perdu qu'auparavant et surtout avec encore plus de question...

Quoi.... Enceinte.... mais.... Pourquoi être partie alors ?... Qu'ai-je fais pour que tu me fuis ? Pour que tu m'abandonnes ? Je voulais tellement te donner... Je veux que tu me dises ce qu'il s'est passé exactement Eddy et j'aimerai savoir la décision que tu as pris concernant ta grossesse...... Enfin tu me comprends Eddy....

J'étais calme en lui parlant, à quoi bon partir en vrille pour lui dire que je la déteste ou autre, j'avais du mal encore à m'imaginer tout ça mais d'un coup tout me vint en tête... « Merde..Elle était enceinte... Tu aurais pu être encore plus heureux avec elle...Putin qu'est-ce qui lui a prit.... Eh qu'a-t-elle fait..... » Je ne voulais pas m'imaginer la suite qu'elle me dise qu'elle n'a rien voulu de moi, qu'elle a préféré mettre fin à cette grossesse. Enfin qu'est-ce qui se passait en moi un mélange de joie, de haine, de colère tout était en moi heureusement pour elle, j'arrivais à me contrôler, j'arrivais à faire en sorte que tout se passe à peu près bien mais jusqu'à quand ça je ne pouvais pas le dire....

Hein ? Je l'interromps en écarquillant les yeux. Oh que non, là il n'y est pas du tout. Allan! C'est pas du tout ce que tu penses, je t'arrête tout de suite! Ne te reproche surtout rien, ce n'était pas de ta faute, tu n'avais rien fait...strictement rien. J'étais pas sur de vraiment en vouloir de ce gosse, j'étais pas sur qu'on soient prêts à être parent mais je voulais qu'on prenne la décision à deux! J'étais vraiment bien avec toi, je voulais faire ma vie avec toi! Je ne suis pas partie parce que je le voulais, je suis pas partie parce que j'étais obligée et...
Je m'apprête à continuer mais je réalise ce que je raconte. Tout est sorti d'une traite comme ça..mais dois-je vraiment continuer? Et surtout comment? Maintenant que je prend la peine de réfléchir, tout s'embrouille dans mon esprit. J'ai peur de ne pas trouver le mots pour lui expliquer la situation, lui raconter ce qui s'est vraiment passé...j'ai surtout très peur qu'il ne me croit pas!
Je prend mon visage entre mes mains en soupirant bruyamment. Par où commencer? J'essaye d'éviter de ricaner en répondant à moi-même: Par le début. Oui, ok...mais c'est où exactement le début? C'est pourtant évident!

C'était la seule famille qui me restait. Elle m'avait mise au monde...Et malgré tout ce qu'elle était, je l'aimais. Une part de moi-même continuait d'avoir confiance en elle...Putain!
Et je recommence à me marrer dans ma barbe, ce qui doit probablement déstabiliser Allan...je ne sais pas, et franchement, sur le coup, je m'en fout un peu. Je suis beaucoup trop centrer sur moi même, beaucoup trop occupée à me foutre de ma propre gueule et à me demander oh combien je peux être pathétique quand je le veux, pour faire attention à ses réactions.
Et aussi brusquement que le rire était venu, il s'arrête pendant que je relève la tête et que je fixe droit devant moi les sourcils froncés...j'ai l'impression qu'à chaque seconde qui passe, toute cette colère qu'il y en moi s'amplifie de plus en plus.

Tu sais, ce truc là...ce truc dont tout le monde parle et auquel tout le monde croit dure comme fer, le sois-disant amour éternel d'une mère pour son enfant...ce sont que des conneries !!!

FLASH BACK
-Fous-moi la paix! Hurlât-elle tandis qu'elle grimpait les escaliers quatre à quatre!
-Edana !!!
-T'es ma mère, bordel !!! Je pensais que tu me comprendrais, que tu me soutiendrais, que tu me donnerais des conseils...
-N'est ce pas ce que je suis en train de faire?
-Non !! Non non et non!!! Tu m'impose TON choix, et quel choix, je te jure ! Lancat-elle en ricanant avant de rentrer en furie dans sa chambre, de prendre une valise et d'y foutre les premiers vêtements qui lui tombaient sous la main.
-Edana, veu-tu bien arrêter ton cirque et te comporter comme une adulte pour une fois?
-Oh mais bien sûr. Commençât-elle en se retournant vers la femme qui était censée lui faire office de ma mère. C'est exactement ce que je suis en train de faire là, peut-être que si tu étais plus humaine, tu t'en rendrais compte! C'est mon corps, et c'est mon enfant. Ni toi, ni personne d'autre n'avez à prendre de décision à ma place à se sujet!
-Edana, s'en est assez! Arrête ça tout de suite!!!
-Sinon quoi ? Qu'est ce que tu vas faire hein? Me déshériter? Bah vas-y, je t'en pris, j'en ai strictement rien à foutre! Toute façon, je me casse d'ici !!! Lanca-t-elle avant de retourner à sa besogne et de continuer à remplir sa valise.
-...Et comment tu vas faire au juste? Sans ressource, pour élever ton bâtard sans père ?
-Ne parle pas de ce dont tu ne sais pas!! Allan est tout sauf le genre de mec à abandonner sa...
-Ce n'est pas ce dont je parle! L'interrompit-elle. Je veux dire...un accident est si vite arrivé...tu comprend ce que je veux dire?
Cette phrase glaça le sang de Eddy qui essayait de rester le plus calme qu'elle pouvait alors qu'en quelques mots, cette femme avait réussie à insuffler la peur en elle. Oh oui, elle comprenait très bien ce qu'elle voulait dire!
-T'oserais pas...
-Oh chérie, tu ne sais pas tout ce qu'on peut oser quand on a les moyens. Surtout que ce garçon commence vraiment à m'énerver!
-Ne lui fais pas de mal !!! Suppliât-elle en se retournant brusquement vers sa génitrice qui semblait se délecter de la situation.
-Je n'ai jamais dit que moi personnellement je lui en ferrais...mais je connais de tas de personne qui ne s'en priveraient pas en échange d'une belle somme d'argent!
-Arrête!! Arrête...S'il te plait! C'est bon...tu as gagné...qu'est ce que...qu'est ce que tu attend de moi au juste?
-Tu sais très bien ce que je veux!
Pour toute réponse, Eddy se contenta de poser sa main sur son ventre ce qui fit apparaître une moue de dégout sur le visage habituellement placide de sa mère.
-Oh pitié, ne sois pas aussi mélodramatique comme dans ces foutus feuilletons à l'eau de rose! Personne ne te demande d'avorter!! Mais cette...chose, ne sera jamais un Blemming! Tu vas allez faire un tour chez tes grands-parents, en France...depuis tout ce temps, ils seront surement ravis de t'accueillir! Tu y resteras pendant toute la durée de ta grossesse. L'enfant naitra sous X cela va de sois. Et lorsque toute cette sombre histoire sera terminée, tout va enfin pouvoir reprendre comme avant. C'est la meilleur solution...pour tout le monde, et surtout pour toi ma belle. C'est normal que j'essaye des te protéger: tu es mon unique héritière après-tout. Je t'aime Edana. Lanca-t-elle avec un petit sourire qui se voulait affectueux mais qui était bien entendu, totalement factice. Ah et au fait...jamais tu ne reverras Flemming! Conclue-t-elle avant de tourner définitivement les talons.
FIN DU FLASH BACK

Je soupire une énième fois le regard perdu dans la vague. Sur le coup, je me sens conne d'avoir jeter mon paquet de cigarette tout à l'heure. Parce que là franchement, j'aurais bien besoin d'une clope et personne ne m'en voudrait d'en allumer une.

Si j'étais restée avec toi, elle aurait fait de ta vie un enfer. Littéralement! Elle se serait amusée à te réduire en miette avant de se débarrasser de toi lorsque ce petit jeu ne l'aurait plus amusé.
Ça doit être extrêmement dure à entendre mais il faut qu'il l'entende car c'est la stricte vérité. J'en ai marre de fuir continuellement la réalité et de sans cesse chercher des échappatoires pour ne pas être confronté à ce que je ne veux pas voir. Je l'ai fait une foie et je vois où ça nous a mené...
Ce n'était pas la bonne décision...mais au final, elle a finit par payer. Allan est vivant aujourd'hui, et moi je suis libre. Certes je culpabilise...mais je ne devrait pas, car dans un sens, tout c'est passé comme je le voulais et je ne devrais avoir aucun regret.

Techniquement parlant, elle ne m'a obligée à rien...mais elle m'a bien fait comprendre que disparaît de la circulation pendant un bon moment était la meilleure solution. Du jour au lendemain, je me suis retrouvée dans un coin paumée de France. Mais...je me disais que ça devait être mieux ainsi. Si je disparaissais de la circulation comme ça, sans dire un mot ou quoi que ce soit...peut-être aurais-tu assez de haine envers moi pour m'oublier et reprendre une vie normale, sans que ma famille t'emmerde. Je ne voulais même plus de cet enfant...mais...je ne pouvais pas non plus me résoudre comme ça à l'abandonner, comme s'il ne représentait rien pour moi. Je voulais faire quelque chose pur lui...lui trouver une famille d'adoption qui saurait s'occuper de lui, lui apporter ce que je ne pourrais probablement pas toute seule...Mais au final...
Je marque une petite pause, continuant de regarder droit devant moi histoire de reprendre mon souffle et d'essayer de contenir les larmes qui risquent de me submerger d'un moment à un autre.
Au final, je n'ai pas pu le laisser comme ça à d'autre mains que les miennes. Il s'appelle Cobain...Cobain Allan Blemming. Et...il a un peu plus de quatre mois maintenant...

Je n'arrivais pas à penser, à réfléchir, en ce moment tout ce que j'avais en tête c'était le fait qu'elle avait été enceinte que j'étais peut être père, d'un coup je me voyais dans l'herbe avec ce bébé riant aux éclats mais rapidement je revins à la réalité, elle avait pu avorter ou abandonner ce bébé enfin d'un coup je vins à tourner le regard pour la regarder alors qu'elle me répondait au fait que je n'avais rien fait, ce que je n'arrivais pas à comprendre car pour moi j'avais du faire quelque chose pour qu'elle me jette comme ça, enfin c'était confus mais bon il me fallait écouter tout ce qu'elle avait à me dire, elle n'était pas sur pour l'enfant mais elle voulait qu'on prenne cette décision à deux ce qui vint dans un sens à me faire du bien à entendre puis elle me parla de sa mère du moins c'est ce que je vins à comprendre mais une chose me chagrinait quand elle parlait de sa mère c'était toujours au passé, je ne comprenais pas tout mais bon pour le moment ce n'était pas ce qui me paraissait le plus important puis elle vint à me parler de ce qu'elle aurait pu faire si on avait continué à se voir, si ce bébé serait venu au monde du moins avec moi dans les parages, je regardais droit devant moi sentant une haine et une colère envers cette femme, je savais qu'elle n'appréciait pas tout ça mais merde c'était sa fille et je la rendais heureuse...

Je vins à me rappeler le jour où, je lui ai annoncé que j'arrêtais de la voir et les autres aussi, que pour moi il n'y aurait plus tout ça que j'étais amoureux d'une femme et que pour elle je voulais changer mais ça je sais très bien qu'elle n'avait pas supporté, je me souvenais d'un soir où j'étais passé récupérer un truc que j'avais laissé chez elle, elle m'avait fait du rentre dedans une nouvelle fois, que je le regretterai un jour, et je comprends maintenant ce qu'elle avait voulu dire par là, tout est plus clair, c'est vrai que c'est aussi ici que je vins à lui dire qui était la femme qui avait réussit à me faire changer et ce qui avait suit ma joue s'en souvient encore. Je n'arrivais pas à comprendre comment on ne peut pas être heureuse pour son enfant, enfin je comprends maintenant beaucoup de chose bien que je ne comprends pas pourquoi Eddy n'avait pas été à l'encontre de sa mère, pourquoi elle n'avait rien et c'était laissé faire sans rechigner mais putin j'aurai pu faire que ça se passe autrement, elle ne me faisait pas peur, elle aurait pu vouloir me briser avec son amour j'aurai pu me battre pour elle mais non, elle avait voulu respecter sa mère ce que je peux concevoir mais de là à se priver d'amour, je ne pouvais le concevoir. Je continuais d'écouter la jeune femme avant que d'un coup j'eus l'impression que mon coeur allait s'arrêter de battre, j'étais donc père....Père d'un petit garçon...... j'en revenais pas, j'en perdais presque la voix... Mais aussi j'en voulais encore plus à Eddy, j'aurai tant aimé suivre sa grossesse, voir ce petit bout naitre mais non rien de tout cela, rien du tout.....

Mais merde Eddy... Pourquoi l'as-tu écouté ? Elle ne m'aurait rien fait, notre amour aurait pu tout changer, elle aurait finit par le voir qu'on était fait l'un pour l'autre... Merde..... Je suis père..... Putin j'y crois pas..... J'ai un fils..... Merde....

J'en sortais des gros mots devant elle mais merde quoi, comment avait-elle pu me retirer ça, comment avait-elle pu.... Cela raisonner en moi encore plus, c'était dingue mais bon, je vins à me lever d'un coup faisant quelques pas rapide, j'en pouvais plus, j'avais par moment envie de hurler, de lui hurler dessus mais en contradiction j'avais envie de la prendre dans mes bras, de l'embrasser, je devais être stupide de vouloir cela, mais merde qu'est-ce qui m'arrivait... il fallait vraiment que je fasse pour que tout aille comme je le veux et non l'inverse. D'un coup je vins à m'arrêter la regardant fixement.

Dis moi il est avec toi ? Enfin je veux dire, il est à Rio et je suppose qu'il est avec ta mère, elle aussi elle doit être là.... Pffff.... Je veux même pas la voir elle, à cause d'elle j'ai sombré plus bas que terre enfin pas qu'à cause d'elle...

Je ne pouvais pas me douter un instant que quelque chose d'autre allait me tomber dessus...

Je poussais de nouveau un long soupire montrant à quel point il était exaspéré avant de prendre de nouveau ma tête entre mes mains et de commencer à me masser lentement les tempes. Il m'énerve...ça y est, il m'énerve de nouveau. C'est tout Allan ça...réussir à me faire passer d'un état diamétralement opposé à un autre. Il y a encore quelques secondes j'avais envie de fondre en larme et de le prendre dans mes bras...Et là maintenant, j'ai surtout envie de le gifler. D'accord...nos disputes dans ce genre m'ont aussi manqué...mais pour le moment, ce n'est pas de ça dont il s'agit. Est ce qu'il a ne serait-ce compris ce que je lui racontais?


T'es complètement à coté de la plaque ou quoi ? Je lui demande en levant les yeux vers lui d'un air totalement découragé. Est ce que tu as entendu ce que je viens de dire ? Allan, je suis tout sauf une trouillarde, tu le sais parfaitement. Tu crois que si ça avait été de simple menace dans le vent on serait là aujourd'hui? Bordel, mais tu crois quoi? Que t'étais le premier ?? Il y en a eu plein d'autre avant toi dans son lit et comme par hasard...il ont pas fait long feux sur terre après. Quelle coïncidence hein ? Redescend sur terre mec! Helloooooo, c'est de ma mère qu'on parle !!! Tu sais, celle qui parlait de sa fille décédée comme d'une plaie, d'une honte de la famille..sérieux, tu crois vraiment qu'une femme comme ça est du genre à se réjouir du bonheur de ses enfants ?

Merde...pourquoi je reparle de Willy, moi?Merde...merde, merde et merde! Je vais craquer! Si ça continue comme ça je vais vraiment péter un câble! Mais pour le moment, il est or de question que je le fasse devant lui! De toute façon, cette conversation est un vrai fiasco...si je reste ici encore une minute de plus, on va finir par se hurler dessus comme jamais. Et ça, ce n'était pas prévu dans mes mes plans. De toute façon, je pense qu'on est trop « surexcité » lui et moi pour le moment pour avoir un dialogue normal entre personne civilisé! J'ai vraiment TRES MAL FAIT de jetter mes cigarettes.
Je prend donc mon sac sans un regard vers lui et commence à tourner les talons tandis qu'il continue de me poser des questions. Je pourrais totalement l'ignorer si il ne provoquait pas autant d'émotion en moi. Il faut que je me calme...pour lui...et pour Cobain! Surtout pour Cobain. C'est son père après-tout...et accessoirement, l'homme que j'aime.

Arrête de me prendre pour une imbécile Allan, merci !! Je lance un brin...bon ok, très très agacée avant de stopper mes pas et de me retourner vers lui. Tu penses sérieusement que j'aurais confié la garde de mon enfant à l'autre là?? Je suis folle mais pas à ce point ! Lui dis-je en le fixant en le regardant de haut en bas. Est ce que je suis sûre de ce que je fais? Non, pas du tout ! Mais jusqu'à présent, à chaque fois que j'ai essayé de rester un minimum raisonnable avec Allan, ça capotait instantanément. Alors merde...autant faire ce qui me passait par la tête et que je pensais bien: Advienne que pourra !
T'as du temps l]à? Je lui demande du tac au tac. J'ai cru comprendre que tu voulais voir ton fils non...
Je lui dis en faignant ma nonchalance habituel, comme si de rien était. Ouaip, il est avec moi !

J'écoutais une nouvelle fois ce qu'elle avait à dire et je ne m'attendais pas à cette révélation sur sa mère, elle qui avait été si différente de ce que j'avais pu connaître mais malgré tout ça m'énerver qu'elle ait agit comme ça, je n'en revenais pas, je savais que tout était possible mais là à voir qu'elle aurait pu faire autant de mal à sa fille me mettait hors de moi mais c'est vrai que je n'avais pas vu qu'elle pouvait être aussi dangereuse. Enfin j'écoutais toujours Eddy et sa façon de parler me mettait vraiment hors de moi, c'était dingue à quels points par moment elle pouvait me désespérer mais ça même avant c'était le cas, nos petites disputes était toujours comme ça, enfin je la regardais, ne sachant plus trop quoi lui dire ou faire, elle était quelqu'un d'imprévisible par moment mais bon c'était aussi pour ça que je l'aimais et encore aujourd'hui mais je me dis que maintenant une page est tournée du moins c'est ce que je pense mais jusqu'à quand là est la question. Plus je le regardais plus je la trouvais attirante, plus j'avais mes envies d'avant qui revenait et me faisait dire qu'il fallait que je fasse un pas vers elle mais non je ne le fis pas et la regardais toujours alors qu'elle vint à me tirer un sourire quand elle vint à me demander d'arrêter de la prendre pour une imbécile, c'était non loin de moi de penser ça mais bon si elle pensait que j'avais cette impression de le faire c'est qu'elle devait avoir raison, je n'avais pas du tout envie de polémiquer la-dessus, Puis j'écoutais sa question ce qui me fit tirer un nouveau sourire, bien que que j'avais du temps, surtout pour voir mon fils et par la même occasion passer du temps avec elle.

Oui j'ai du temps, je n'ouvre le club que le soir et la journée y'a assez de personne pour faire que tout roule... Oui tu as raison, j'aimerai bien le voir mais je ne veux pas que cela te dérange...

je restais à la fixer, c'est vrai que je ne voulais pas la déranger peut être ne voulait-elle pas que je fasse partie de la vie de ce petit bout, je ne savais pas mais bon j'allais surement très vite le savoir, elle n'était pas du genre à me dire un truc faux, c'est ce que j'aimais chez elle sa franchise, sa fraîcheur et tout ce qui entoure, je vins à m'avancer vers elle lentement avant de regarder autour de moi, des enfants venaient de jeter un ballon non loin de nous, je vins à me surprendre à les regarder avec douceur peut être que le fait d'apprendre que j'étais père me rendait déjà différent je ne savais pas trop. Enfin pour le moment, je ne savais pas trop sur quels pieds dansaient mais je savais très bien que j'allais vite le savoir, je m'avançais vers elle lentement venant à lui prendre la main délicatement, je la regardais venant en même temps faire un geste que je n'aurai jamais cru pouvoir refaire, je le fis sans vraiment réfléchir alors que ma main se trouvait sur sa joue venant la glisser ensuite dans ses cheveux.... « Merde... Arrête ça de suite ». Rapidement, je vins à retirer ma main venant la mettre dans ma poche..

Euh Désolé j'sais pas ce qui m'a prit... Bref...

J'étais perdu, pourquoi fallait-il qu'elle me rende dingue comme ça, j'en devenais fou entre l'amour au fond de moi qui ne demandait qu'à sortir et la colère que j'avais maintenant....

J'affiche un petit sourire contente de voir la tension redescendre d'un cran, et surtout contente de voir qu'il répond favorablement à ma demande. Je m'apprête à répondre quelque chose lorsque mon attention est détournée par les jeunes garçons qui jouent un peu plus loin. Étrangement le jardin commence à se remplir petit à petit. Je regarde un peu les couples qui se promènent, les amis qui semble plaisanter ensemble...un peu comme si la vie reprenait après une grande tempête. Il y a de ces coïncidences des fois...je me retourne de nouveau vers Allan m'apprêtant à dire quelque chose quand je sens sa main se balader sur ma joue sans que je m'y sois attendue. Ma bouche reste entrouverte tandis que mes yeux s'écarquillent de surprise: Peut être ne suis-je plus habituée à autant de douceur...à autant de douceur venant de lui surtout. Je pensais n'avoir jamais plu oublier ses gestes...mais vu la tempête émotionnelle qui fait front en moi à ce moment précis, je me rend compte qu'en réalité, je ne savais plus rien. Je n'arrive plus vraiment à décrire dans quel état je suis: Je sens quelque chose se serrer en moi sans que ce ne soit pour autant douloureux. En réalité, j'ai l'impression d'être rassuré..comme si pour la première fois depuis longtemps, j'étais enfin en sécurité.
Ça ne dure que quelques secondes mais c'est vraiment...intense. Mais peut-être n'est ce que mon imagination. Si ça ne trouve, ça ne voulait pas dire grand chose...il n'y a qu'à voir la manière dont il s'éloigne de moi avant de s'excuser. Je devrais vraiment arrêter de m'emballer à ce point à chaque fois qu'il s'agit de lui. Je sais que les choses entre nous ne seront surement pas aussi facile que j'ose le croire...mais je n'ai pas envie d'y penser. De toute façon, je n'arrive à penser à rien d'autre qu'à lui .

Je euh...je....euh...eh ben...
Je me racle la gorge bruyamment. Si je me regardais de loin, j'aurais surement envie de me donner des claques. Comment peut-on être aussi niaise? Allez, ressaisis-toi Eddy, on a beau être à Rio, on ne se trouve pas dans une vulgaire telenovela.
Euh non non, c'est rien...C'est...oui, bref !
Je lance en essayant de reprendre un minimum de stature en me grattant l'arrière de la tête. Un grand silence s'installe alors entre nous et je pense que nous avons tout deux un peu peur de le briser pour la simple et bonne raison que nous ne savons comment. Surement est-ce le moment le plus gênant de la journée...Et merde !

Euh...Je bégaie en me décidant enfin à sortir de mon mutisme. Je t'avais...je t'avais apporté un truc! Dis-je tout en farfouillant dans mon sac avant de m'emparer de m'en porte-feuille et d'en sortir une photo de Cobain. Je la regarde encore quelques secondes en affichant toujours un petit sourire avant de la lui tendre. Je me suis dis que...tu voudrais en avoir une de lui. Je te la donne, je dois en avoir...des tas et des tas d'autres chez moi. Enfin, celle-là est plus très récente...il est un peu plus grand maintenant. Il n'arrête pas de grandir en fait et...
Je me tais. Si je ne l'avais pas fait maintenant, on y serait encore à la nuit tombée. Je ne sais pas si je dois trouver ça mignon ou stupide la manière que j'ai de m'étendre encore et encore quand il s'agit de parler de Cobain. C'est le seul véritable sujet dont je peux parler des heures et des heures sans me lasser, de ses grenouillères à ses couches culottes en passant par...Bref ! Il vaut mieux que je reconcentre mon attention sur Allan avant que je ne m'égare de nouveau.

Enfin...je ne sais pas trop pourquoi je te parle de tout ça. De toute façon, tu le verras bien par toi même! Dis-je dans un petit rire nerveux avant de reprendre mon sérieux et de regarder l'homme en face de moi droit dans les yeux.

Allan...je voulais te dire...merci. Enfin, je veux dire...je sais que ça ne doit pas être évident pour toi. Je débarque après un an et quelques et je t'annonce que t'as un fils alors que tu dois surement avoir refait ta vie de ton côté...
Mon cœur se serre un peu à ses paroles mais c'est moi qui l'ai cherché. Alors autant faire comme si de rien était....
Bref, ça aurait été compréhensible que tu ne nous acceptes pas,enfin que tu l'acceptes pas...Je suis pas en train de te dire que je veux que tu fasses parties de la vie de cet enfant...je t'obliges à rien, tu fais ce que tu veux...mais merci...d'avoir accepter de m'écouter...et d'accepter de le voir.

Mais qu'est-ce que je faisais, franchement j'étais vraiment con de lui avoir caressé la joue comme ça, pourtant je ne l'aime plus du moins c'est ce que je pense mais c'est horrible de penser à elle autrement que par rapport au mal qu'elle m'a fait, par moment j'ai envie de lui crier dessus alors que par d'autres moments j'ai envie de l'embrasser, j'arrive pas à me faire à cette idée. Je la regardais aussi troublé qu'elle d'après sa façon de parler du moins au départ, je la regardais alors qu'elle avait repris la parole tout en fouillant dans son sac, je la regardais avant de prendre ce qu'elle me tendait, je la regardais alors qu'elle continuait de parler avant de poser mon regard sur la photo, c'était mon fils, je devais avoir l'air con en regardant la photo tellement je l'observais avec un petit sourire béa, avant de sourire à ma remarque d'Eddy, cela me plaisait qu'elle parle de notre fils.....Notre fils..... J'avais encore du mal à le croire j'avais un fils avec elle, ça me plaisait de savoir que j'étais père et je savais aussi que bientôt je pourrai le voir, le prendre dans mes bras, lui dire que maintenant je suis là car je ne compte pas ne pas faire partie de sa vie, je serai là pour lui, je ne serai pas comme mon père.

Il est magnifique et j'aime beaucoup quand tu parles de lui...

Je vins à lui sourire avant de reposer une nouvelle fois mon regard sur la photo, j'avais du mal à me détacher de celle-ci avant qu'elle ne prenne la parole de nouveau, alors qu'elle me remerciait, je la regardais alors qu'elle venait de dire que tout ne devait pas être évident pour moi car 'javais du refaire ma vie, à ce moment précis je vins à sourire légèrement simplement car depuis elle je n'avais eu personne dans ma vie enfin j'avais eu des conquêtes d'un soir mais c'est tout rien de plus, je vins à lui sourire avant de venir près d'elle tenant toujours dans ma main la photo de mon petit garçon, j'avais encore du mal à réaliser tout ça mais bon c'était bien la vérité, j'étais papa...

Je pense que c'est normal Eddy, je ne ne suis pas comme mon père.... j'ai un fils et je veux faire partie de sa vie si tu me l'autorises et pour ce qui d'avoir refait ma vie, c'est non Eddy, je n'ai plus eu personne dans ma vie depuis toi.... je vais pas te mentir en disant que j'ai une des filles dans ma vie mais pour un soir, je ne suis jamais retombé amoureux Eddy, j'y suis pas arrivé... J'ai trouvé l'amour de l'alcool et la drogue voilà qui sont mes amours aujourd'hui mais l'annonce que tu viens de faire me donne envie de faire en sorte de changer pour vo.... lui.

Eh voilà j'allais encore faire une gaffe et lui dire des choses que je voulais refouler qu'autre chose, il n'était pas concevable que je pense à elle comme ça, il ne fallait pas... Je la regardais toujours avant de lui prendre la main une nouvelle fois, je voulais bouger d'ici, il commençait à avoir un peu trop de monde à mon goût.

Viens on va marcher à moins que tu veuilles partir ou que tu as prévu autre chose ou que tu veux aller voir notre fils...

Je la regardais alors que je lui tenais la main, aller savoir pourquoi mais c'était comme ça, un moment, j'étais bien et je me rapprochais d'elle d'autres fois c'était le contraire, si elle savait à quel point je pouvais par moment la désirer, que je pouvais avoir envie de la toucher...C'est dingue comme les choses peuvent changer en très peu de temps mais bon comme souvent les mauvaises choses du passé reviennent toujours à la surface malheureusement et il est dur d'oublier qu'on a été trahis, qu'à cause d'elle j'étais au plus bas mais aussi qu'elle a eu mon fils et que je le sais que maintenant enfin c'était la vie, elle n'avait pas eu le choix d'après ce qu'elle avait dit. Je marchais lui tenant la main avant de lui lâcher gêner de mes gestes.